Dimanche 4 septembre au samedi 1er octobre – Message sur le répondeur dimanche midi : « on vendange lundi, tu en es? » (pour résumer…). Le temps de faire ma valise et me revoilà sur la route! Ce coup de fil, je l’attendais! Les vendanges! Boucler la boucle, terminer cette route des vins en beauté… Direction Amboise au domaine La Grange Tiphaine, chez Coralie et Damien Delecheneau.
Les vendanges, c’est comment? Vu de l’intérieur (j’ai passé un mois chez Coralie et Damien au domaine), c’est différent. On ne fait pas que couper du raisin, il y a également toute l’organisation et la logistique que ça implique, les réceptions au chai, les doutes et les hésitations, les nombreux coups de fil, la bière en fin de journée…!
Une journée de vendange, ça commence toujours pareil : découvrir les vignes au petit matin.
Levée de bonne heure, les camions sont prêts à partir, les vendangeurs sont tous présents, un petit café, quelques minutes de route avant d’arriver à la parcelle et nous voilà dans les vignes. Il fait froid, il y a du soleil, il pleut, il fait bon, ou pas… Sauvignon, chenin, gamay, côt ou cabernet. Rangs plus ou moins longs (qui peuvent être décourageants parfois!), ceps plus ou moins fournis, grappes plus ou moins pourries (bonne ou mauvaise pourriture, telle est la question…), baies sucrées ou acides, tous les cas de figure sont là! En binôme, avec son seau et sa vendangette (ou son sécateur), c’est parti! On coupe le raisin, on se coupe le bout des doigts et on continue!
Deux méthodes pour acheminer le raisin au chai :
Soit en benne. Les seaux de chaque vendangeur sont vidés dans une hotte portée jusqu’à la benne par un membre courageux de l’équipe! Pour certaines parcelles, le raisin est trié comme vous pouvez le voir sur la photo.
Soit en caisses. L’enjambeur, sur lequel est fixé deux plateaux, se positionne devant les vendangeurs. Un membre de l’équipe réceptionne les seaux de chacun et les passe à ceux qui sont sur les plateaux. Ils transvasent le raisin dans les caisses, puis les caisses sont chargées dans les camions, direction le chai!
Pendant ce temps-là, au chai, on ne se tourne pas les pouces! On lave le pressoir, on prépare l’arrivée de la benne ou des caisses, on s’occupe des remontages, on débourbe une ou deux cuves si on a le temps, on entonne si c’est prévu, on nettoie, on vérifie les densités et la température des cuves remplies avant aujourd’hui,…
A droite, Jennifer s’occupe des remontages. Au centre, Erin attache la ligne du pressoir dans une cuve vide.
Damien entonne. Il débourbe une cuve et remplit les fûts du jus. La fermentation se fera donc en barrique.
Et voilà une barrique qui fermente! La transformation des sucres en alcool produit du gaz. Le jus devient perlant. J’ai découvert que « la mousse » est sucrée. C’est trop bon!
Fin de journée pour les vendangeurs mais pas pour l’équipe! Il faut vider la benne ou décharger les caisses, remplir le pressoir, nettoyer la benne ou les caisses ou les deux, puis faire les remontages (et oui, c’est deux fois par jour minimum!), finir de prendre les densités et la température des cuves,… etc.
Lavage de caisses entre chien et loup.
Vidage et remplissage du pressoir tard le soir (ça permet de prendre le temps pour faire quelques photos!).
Heureusement, après chaque journée de travail, il y avait toujours un p’tit coup à boire, du vin ou une bière (sauf quand on se les faisait piquer par les vendangeurs!). Un moment de détente, tous ensemble, pour faire le bilan de la journée, rire, parler de la suite, se lancer des vannes et trinquer!
J’étais loin de me douter que ce mois de septembre serait aussi riche! Un mois de vendanges, c’est vivre et partager une belle expérience. Pour Damien, Coralie et leur équipe (Mathieu, Jean-Rémi, Jennifer), c’est le résultat d’une année de travail. Et au final, il ne faut rien regretter.
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