Mardi 24 mai – Deux visites aujourd’hui. Le matin au Mas de Daumas Gassac et l’après-midi au domaine de l’Hortus.
A 10h, je suis reçue par Roman Guibert, le troisième fils d’Aimé Guibert, vigneron qui a créé le domaine. Il me montre les vignes tout en m’expliquant l’historique et la philosophie du Mas de Daumas Gassac. Dans les années 70, c’est Henry Enjalbert qui conseille à Aimé Guibert d’acquérir des terres à Aniane. De son point de vue, le terroir de grèzes calcaires est exceptionnel pour planter de la vigne et produire de grands vins. Les vignes sont plantées en clairière (où cela s’avérait possible!) au milieu de plusieurs hectares de fôret.
De ce point de vue, on voit bien les différentes parcelles disséminées dans la garrigue. C’est superbe à voir!
C’est Emile Peynaud qui a prêté main forte à Aimé Guibert pour la partie vinifications. Dès le début, le Mas de Daumas Gassac a été à contre-courant de la viticulture languedocienne de l’époque. Pas de produits systémiques, des cépages non clonés, des faibles rendements, vendanges manuelles, travail de cave par gravité. Le Mas de Daumas Gassac a dorénavant le succès qu’on lui connaît renforcé par la participation d’Aimé Guibert au film Mondovino. A 86 ans, il est toujours sur le pont! Je l’ai croisé brièvement.
Quand je vous disais que les coquelicots étaient de sortie!
A 17h, c’est Martin Orliac qui m’accueille au domaine de l’Hortus. Les vignes du domaine sont entre le Pic Saint Loup et la montagne de l’Hortus. Le cadre est magnifique!
Les parents de Martin sont tombés amoureux du lieu et ont commencé à acheter des terres et quelques vignes laissées à l’abandon. Aujourd’hui, le domaine compte 60ha dont un tiers de blancs. Il y a ici un micro-climat. Beaucoup de vent et de la pluie en quantité suffisante pour que la vigne ne souffre pas de la sècheresse. Les terroirs sont essentiellement composés des cônes d’éboulis des deux montagnes avec des dominantes calcaires ou argileuses.
Ce qui prime pour la famille Orliac, c’est le respect de la nature (sans avoir de label bio) et la qualité de leurs vins. Les connaissances de Martin sur les sols, la géologie, les climats, les cépages, les vinifications,… etc. ne présage que du bon!
2 réponses à J 64 – Aniane, Valflaunès